Visa est déjà partenaire d’Apple pour Apple Pay, mais cette entreprise qui fournit des cartes de paiement un peu partout dans le monde n’a pas intérêt à laisser les utilisateurs d’Android sur le bas-côté. À condition de disposer d’un smartphone sous Android 4.4 ou mieux, on devrait pouvoir l’utiliser pour payer, comme avec les iPhone 6.
Une expérimentation de plusieurs mois va être menée en France, avec quatre banques : la BNP Paribas, la Banque Postale, la Société générale et le groupe BPCE qui regroupe notamment la Banque Populaire et les Caisses d’épargne. Puisqu’il faut que toute la chaîne se mette au goût du jour, 400 000 commerçants participeront aussi à l’expérience, et Visa est en discussion avec d’autres banques françaises pour étendre encore les essais.
Cette nouvelle offre exploite en fait le standard HCE, intégré à Android depuis la version 4.4 (KitKat) sortie en juin dernier. Le paiement se fait sans contact, avec la NFC en guise d’intermédiaire entre le smartphone et le terminal de paiement. Pour les sommes inférieures à 20 €, tout se fera automatiquement ; entre 20 et 300 €, un mot de passe devra être saisi pour confirmer le paiement. Pour l’heure, ce système ne permet pas de dépasser les trois cents euros.
Comme chez Apple, la sécurité sera en partie fournie par le téléphone, puisque celui ci devra être débloqué pour que le paiement ait lieu. On pourra aussi bloquer à distance toute possibilité de paiement en cas de perte ou de vol, mais la carte de paiement associée restera active. À la différence d’Apple Pay toutefois, les informations de paiement à proprement parler ne sont pas stockées sur le terminal mobile, mais dans le cloud.
C’est Visa qui fournira les serveurs nécessaires au « Visa Cloud-Based Payments », alors qu’Apple utilise une puce sécurisée pour stocker les données de la carte en local, chiffrées. Ajoutons que Mastercard utilise ce même standard : à terme, on devrait ainsi pouvoir payer avec son smartphone sur Android et sur iOS, quelle que soit la carte de paiement utilisée, mais à condition que sa banque accepte l’une ou l’autre solution.
Source : BFM Business