C’est assez rare pour être signalé : Nintendo n’a pas l’intention d’augmenter le prix de vente de sa console phare pour compenser la hausse générale des tarifs, du moins pour le moment. Interrogé par Nikkei Asia, Shuntaro Furukawa, le président de la multinationale japonaise, a expliqué ne pas vouloir exclure des clients en augmentant le prix de la Nintendo Switch alors même que la pénurie de semi-conducteurs se poursuit et que le coût des matières premières augmente.
Selon Furukawa, une éventuelle augmentation serait contre-productive : « Afin d’offrir une expérience de divertissement unique à un large éventail de clients, nous voulons éviter d’exclure des gens en augmentant les prix. [...] Nos produits incluent aussi du logiciel. Nintendo a vendu plus de 100 millions de Switch jusqu’à maintenant, et il est important de préserver l’élan de notre activité globale. »
Comme pour bien d’autres sociétés technologiques, le contexte actuel est loin d’être favorable au fabricant japonais. La Switch est plus populaire que jamais, mais Nintendo ne peut pas en fabriquer suffisamment, ce qui s’est traduit par une baisse annuelle des ventes de 23 % au deuxième trimestre (les bénéfices annuels de Nintendo ayant tout de même triplé depuis le lancement de la Switch en 2017, la situation est encore loin d’être catastrophique).
Pour le moment, Nintendo espère braver la tempête en dépit d’un yen faible et d’un modèle OLED moins rentable que la Switch classique et la Switch Lite : « Tout ce que je peux dire, c’est que nous essaierons de maintenir notre rythme de ventes. Avoir des jeux à succès propulse aussi nos ventes de matériel. Nous avons une panoplie de jeux qui nous permettront d’essayer de respecter nos objectifs de ventes, notamment Splatoon 3 en septembre et Pokémon Écarlate et Violet en novembre. »