Les autorités chinoises resserrent un peu plus le nœud coulissant autour du cou des grandes plateformes. Pour les joueurs mineurs, Pékin exige désormais de limiter le jeu en ligne à une heure le vendredi (de 20h à 21h), le samedi et le dimanche (une heure par jour durant les vacances scolaires). Une restriction encore plus sévère que celle imposée depuis 2019, qui restreint le jeu en ligne à une heure et demie par jour.
Les nouvelles règles édictées par l'Administration de la presse, de l'édition, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision disposent également que tous les jeux en ligne soient connectés à un système national contre l'addiction. Par ailleurs, les plateformes ne peuvent fournir de service qu'aux joueurs ayant donné leur vrai nom, entre autres.
Tencent et NetEase, les deux champions du genre en Chine, sont les premiers touchés, même si on cherche à relativiser : les joueurs de moins de 16 ans ne représentent que 2,6% des dépenses domestiques pour les jeux de Tencent (0,3% pour les joueurs de moins de 12 ans).
Néanmoins, ces nouvelles exigences du gouvernement chinois ne font pas les affaires de ces géants, et encore moins celles des investisseurs — en particulier occidentaux — qui voient d'un œil mauvais la mainmise de Pékin dans le secteur plus global des technos.
Car ces nouvelles limites s'inscrivent dans la volonté très nette des autorités de contrôler l'activité des grandes entreprises internet chinoises. On l'a vu avec WeChat, qui s'est fait taper sur les doigts pour sa gestion des données personnelles, ou encore avec Didi (dans laquelle Apple a beaucoup investi) qui a dû retirer son app des boutiques.
L'application de Didi, le « Uber chinois » soutenu par Apple, supprimée des boutiques d'apps sur ordre de Pékin
Source : Bloomberg