Toujours prompt à dégainer une attaque anti-chinoise, la campagne Trump pour la réélection du locataire de la Maison Blanche a lancé une nouvelle salve de publicités contre TikTok — la version « internationale » de l'app chinoise Douyin —, que Washington cherche à interdire purement et simplement aux États-Unis. Ces publicités diffusées sur Facebook et Instagram s'appuient sur une nouveauté d'iOS 14 qui prévient l'utilisateur lorsqu'une application récupère le contenu du presse-papier.
En l'occurrence, TikTok a été pris la main dans le sac, puis a rapidement proposé un correctif (lire : iOS 14 : TikTok, première app à stopper la récupération du presse-papier). Mais ce n'est pas suffisant pour la campagne Trump, qui dans ses posts sponsorisés explique que « TikTok a été pris en flagrant délit de surveillance du presse-papier de votre téléphone », avec à la clé sondage, pétition (et inscription à une liste de diffusion) pour une interdiction de l'app.
Mike Pompeo, le secrétaire d'État de Donald Trump (l'équivalent du ministre des Affaires étrangères) a expliqué qu'il envisageait l'interdiction de TikTok et d'autres réseaux sociaux chinois. À l'image des smartphones et équipements Huawei, que les États-Unis ont banni. L'hypocrisie de la campagne Trump réside dans le fait que TikTok est loin d'être la seule application à collecter les presse-papiers. Il y en a tout un paquet, et certaines d'entre elles sont américaines comme LinkedIn, Reddit, McDonald's et d'autres encore. Or, les publicités du comité de réélection de Trump ne concernent que TikTok…