Les jeux mobiles de Nintendo ont rapporté 474 millions de dollars durant l'exercice 2019-2020, l'année fiscale de l'éditeur/constructeur s'achevant fin mars. Une somme conséquente sur le papier, même si c'est encore modeste rapporté au chiffre d'affaires global du groupe qui s'élève à 12,1 milliards de dollars (pour des bénéfices de 3,2 milliards). Malgré tout, les revenus tirés des jeux iOS et Android ont augmenté de 11,5% d'un exercice à l'autre. Et le cap du milliard de dollars a été franchi pour cette activité en début d'année (depuis le lancement de Nintendo sur ce marché).
C'est Mario Kart Tour qui s'est hissé au rang de jeu le plus populaire pour Nintendo. Il faut dire que l'éditeur n'a pas lésiné sur les achats intégrés et l'abonnement (5,49 € par mois débloque le mode le plus rapide), embrassant à plein un modèle freemium qu'au départ, il voulait contourner avec Super Mario Run. Tant pis pour les joueurs, tant mieux pour les caisses de l'entreprise. Dr Mario World, sorti durant l'année fiscale, a également contribué à la croissance de l'activité mobile même si tout le monde a oublié ce jeu.
Un des rares intérêts du freemium, c'est qu'il oblige l'éditeur à ajouter régulièrement des nouveautés, comme cela a été le cas aujourd'hui avec le mode paysage de Mario Kart Run. Dans son bilan annuel, Nintendo explique que l'activité mobile (les smartphones) est une de ses priorités, en reprenant l'argument déjà maintes fois évoqué que ces jeux permettent aux utilisateurs de smartphones de découvrir ses personnages et leurs univers. Sur le tas, il y en a bien quelques uns qui succomberont aux charmes de la Switch.
Cette remarque peut contraster avec la réduction de voilure annoncée en mai par Nintendo (lire : Le marché du mobile reste accessoire pour Nintendo). Mais elle est en phase avec l'ambition somme toute limitée du constructeur pour les jeux sur smartphones.