Face au coronavirus, de nombreux pays ont recours à diverses applications pour enrayer la propagation ou encore pour appeler les populations à davantage de vigilance. En réflexion sur le sujet, le gouvernement français pourrait lancer sa propre application dans les semaines à venir, rapporte Les Echos.
La Corée du Sud, la Chine, Israël ou encore Taïwan, utilisent les données de localisation en analysant les signaux téléphoniques pour surveiller la propagation du virus. Des pratiques qui posent potentiellement problème, compte tenu de leur caractère intrusif.
Pour son application, le gouvernement français s'inspirerait de « Trace Together », une app utilisée à Singapour, qui fonctionne grâce au Bluetooth et sans stockage des données de géolocalisation.
Installée sur les téléphones, l'application établit un historique chiffré, sur vingt et un jours, des rencontres effectuées. Si un individu est testé positif au virus, après validation médicale, les personnes l'ayant croisé les jours précédents en seront informées. Elles seront également invitées à se mettre en quarantaine et à effectuer un test.
Le gouvernement ne tient pas à imposer le téléchargement de cette application. Toutefois, sans un grand nombre d'inscrits, le principe risque de ne pas être effectif. Pour l'heure, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique, Cédric O, indique attendre que « les épidémiologistes se prononcent sur la pertinence d'une telle solution.»
En parallèle, un groupe composé 130 chercheurs européens prévoit de lancer une plate-forme baptisée PEPP-PT (Pan-European Privacy Preserving Proximity Tracing) afin de mettre au point des applications pour identifier les personnes risquant d'être contaminés. Et ce, dans le respect du RGPD.
L'Allemagne a également indiqué être à quelques semaines de lancer une application qui utilisera le Bluetooth afin d'avertir les personnes à risque d'infection.
Source : Les Echos