Wiko va réduire la voilure. La marque française derrière laquelle se cache le constructeur chinois Tinno va procéder à un plan de rupture conventionnelle collective pour se séparer d’une partie de ses effectifs. L’entreprise compte 250 salariés, dont 200 à Marseille, là où elle est née. Aucun objectif de départs n’a été fixé par la direction, selon Les Numériques, et il n’y aura pas de licenciements secs (la rupture conventionnelle collective repose sur un accord commun entre l’employeur et le salarié).
Wiko a su se faire un nom en appuyant franchement sur la corde tricolore : la marque a voulu s’identifier dès le départ comme un acteur français dans un secteur des smartphones largement dominé par les constructeurs étrangers (lire : « Wiko est né en France, c’est une marque française »). Combiné à des prix d’attaque très abordables, Wiko a longtemps revendiqué la deuxième place sur le marché français, avant de perdre une position récemment.
L’entreprise n’a pas atteint ses objectifs l’an dernier, et la concurrence est désormais féroce sur le segment entrée/milieu de gamme. Huawei et Honor investissent énormément en France, tout comme Xiaomi qui s’est même payé le luxe d’ouvrir une boutique sur les Champs-Élysées. Les appareils de ces constructeurs sont aussi bien positionnés en termes tarifaires qu’au niveau des capacités techniques (lire notre prise en main des Honor View 20 et Xiaomi Mi MIX 3).
Wiko doit donc réaliser des économies afin de gagner en compétitivité, d’où cette réduction d’effectifs. L’ambition du propriétaire Tinno reste cependant intacte pour sa marque française : fin février, Wiko annonçait son lancement aux États-Unis par le truchement d’un accord avec l’opérateur Sprint.