Pas de boutons, pas de trous pour les haut-parleurs, pas de slot pour carte SIM, pas de port pour la recharge, pas de jack : le Zero de Meizu porte assez bien son nom. Ce smartphone préfigure sans doute ce qui nous attend à moyen terme… Le constructeur chinois triche toutefois quelque peu, puisqu’on y trouve des trous pour le micro en bas de l’appareil. C’est le seul compromis du Zero : le châssis en céramique est sinon vierge de tout trou, un tour de force.
Pour réussir ce design, Meizu s’en remet à des bordures encadrant l’écran AMOLED de 5,99 pouces. Pas d’encoche ni de dalle percée donc, les capteurs en façade trouvant une place dans les bordures. La reconnaissance biométrique est assurée par un lecteur d’empreintes digitales sous l’écran ; le système audio passe par une technologie maison, mSound 2.0, qui propage le son sur la surface de l’écran.
Le capteur photo à l’avant est de 20 mégapixels, à l’arrière on trouve un duo d’appareils photo (qui dépasse du châssis) de 12 et 20 mégapixels. Le Zero fonctionne avec une puce Snapdragon 845, le haut de gamme 2018 de Qualcomm. Meizu abandonne la carte SIM pour une eSIM, une technologie qui est en passe de se démocratiser (notamment grâce aux derniers iPhone).
En l’absence de port USB-C, la recharge s’accomplit en déposant l’appareil sur une base à induction. La vitesse maximale de recharge est de 18 watts, plus que chez Samsung et Apple (7,5 watts maximum pour les iPhone). Les boutons de volume et de démarrage sont remplacés par un système de retour haptique. Évidemment, le Zero est étanche, une certification IP68 aisée à décrocher en l’absence de trous.
Sur le papier, ce smartphone a l’air rudement intéressant. On sent bien que c’est vers ce type d’appareils que l’industrie tend, Apple n’étant pas la dernière à y participer avec la suppression du port jack sur l’iPhone 7. Reste à savoir comment se déroule une opération de récupération, qui nécessite habituellement une connexion filaire avec un ordinateur. Meizu n’a pas annoncé de date de disponibilité ni de prix, mais peut-être qu’on en saura plus fin février, à la faveur du MWC.