Avec 3,5 millions d’abonnés, la France est un marché important pour Netflix. En visite à Paris, Reed Hastings, le fondateur et PDG du service de vidéo à la demande sur abonnement (SVOD) a fait plusieurs annonces destinées d’abord à montrer patte blanche aux autorités et au secteur du cinéma et de la production audiovisuelle : l’entreprise va bonifier ses investissements en France, d’abord en ouvrant un bureau à Paris.
Fin 2015, au lancement du service en France, Netflix avait déjà créé un bureau parisien… avant de le rapatrier quelques mois plus tard à Amsterdam, au siège européen du groupe. Ce nouveau bureau, qui ouvrira ses portes dans le courant de l’année prochaine, comptera une vingtaine d’employés, surtout des profils marketing et presse comme le relève Le Monde.
On est loin des 200 personnes du siège hollandais, et de l’antenne londonienne (60 employés), mais cette implantation parisienne marque la volonté de Netflix de faire son trou en Europe. Suite au carton de la série Casa de Papel, l’entreprise a carrément ouvert un site de production en Espagne. De quoi satisfaire aux exigences de l’Union européenne (lire : 30% de production européenne sur les plateformes de streaming : le vote en fin d'année).
Qui dit Netflix, dit contenus. Et plus précisément, contenus français ! Certes, il y a eu Marseille qui n’a pas vraiment eu l’heur de satisfaire les critiques (la série a tout de même connu deux saisons). Pas de quoi refroidir l’ardeur de l’entreprise, qui va produire 14 séries, films et documentaires dans les prochains mois — le double du volume déjà en cours de fabrication.
Parmi les contenus en production, on trouve par exemple Osmosis, une série d’anticipation sur une start-up qui invente un implant cérébral pour trouver l’amour (mise en ligne au printemps prochain) ; The Eddy, série musicale très attendue de Damien Chazelle le réalisateur multi-oscarisé de La La Land ; Huge in France, la série de Gad Elmaleh ; ou encore la relecture des aventures d’Arsène Lupin avec Omar Sy dans le rôle-titre.
Netflix ajoute au pot sept nouvelles productions, dont Marianne, une série d’horreur, Vampires d’après le livre de Thierry Jonquet, Banlieusards un film de Kerry James ou encore À voix haute, un documentaire sur des personnes victimes de violence. Un peu de tout pour tous les goûts en quelque sorte.
Enfin, et ce sera sans doute un soulagement pour bon nombre d’abonnés, Reed Hastings a fait savoir qu’il n’y aurait pas de publicité pour les contenus Netflix entre deux épisodes de séries. L’annonce de ce test avait fortement déplu, l’expérimentation n’a pas été concluante (lire : Netflix insère de la pub dans le binge).