Apple réitère sa volonté de maintenir un chiffrement fort pour « aider à protéger la sécurité et la confidentialité des individus et des entreprises partout dans le monde ». Le groupe Reform Government Surveillance, dans lequel on retrouve la fine fleur de l'industrie tech1, s'inquiète des propositions qui pourraient saper le chiffrement de leurs appareils et services.
Les forces de l'ordre et les gouvernements aimeraient bien obtenir des « accès exceptionnels » afin de récupérer des données. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on entende un dirigeant du FBI ou un politique réclamer des portes dérobées dans iOS et ailleurs. Ce communiqué ne tombe pas par hasard ; Ray Ozzie, l'ancien grand manitou du logiciel chez Microsoft, a récemment écrit dans Wired qu'une méthode pouvait être mise en place pour accéder à ces informations tout en conservant un haut niveau de sécurité.
Sans citer nommément cet article, le groupe d'entreprises explique que ce genre de proposition souffre des mêmes problèmes techniques que les chercheurs en sécurité ont identifié depuis des années : « affaiblir la sécurité et la confidentialité fournies par le chiffrement n'est pas la réponse ».
La coalition a aussi édicté six « principes » pour assurer la pérennité de la protection de la vie privée de ses utilisateurs : limiter les possibilités pour les gouvernements de collecter des données ; mettre au point un cadre légal clair et équilibré ; faire toute la transparence sur les demandes d'obtention d'informations des autorités ; respecter la liberté de circulation des données ; éviter les conflits entre les administrations et les gouvernements ; assurer la sécurité avec un chiffrement fort.
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Apple donc, mais aussi Evernote, Dropbox, Facebook, Google, Microsoft et LinkedIn, Snap, Twitter et Oath (Yahoo). ↩︎
Source : ZDNet