L'interdiction du portable à l'école est en route. La proposition de loi du groupe LREM, portée notamment par Richard Ferrand le patron du groupe majoritaire à l'Assemblée, est très claire avec son unique article : « l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges ». À l'exception des lieux où le règlement intérieur autorise les portables, bien évidemment.
Cette interdiction porte non seulement sur les téléphones portables interdits en cours, mais aussi dans l'enceinte des établissements scolaires. Il s'agit là d'une promesse du candidat Macron qui doit voir le jour d'ici la rentrée cette année (lire : Les portables interdits à l'école et au collège à la rentrée 2018).
Il reste maintenant à fixer les modalités d'une telle interdiction, qui seront laissées aux bons soins des établissements. 93% des ados de 12 à 17 ans possédaient un portable en 2016 selon une étude de l'Arcep, et il y a fort à parier que ce taux a encore grimpé depuis.
Cette proposition de loi vise à apporter une réponse aux perturbations engendrées par la présence du téléphone au sein de l'école, des « dysfonctionnements incompatibles avec l’amélioration du climat scolaire » : harcèlement, sexisme, pornographie. Sans leurs portables, les élèves pourront profiter d'un environnement favorisant « l’attention, la concentration et la réflexion indispensables à l’activité, à la compréhension et à la mémorisation ».
Pendant les cours, il est entendu que les téléphones sont des éléments perturbateurs. Mais durant les pauses et les récréations ? Dans l'exposé de ses motifs, le texte répond que l'usage du portable peut s’avérer néfaste : réduction de l'activité physique et des interactions entre les élèves. Sans oublier les incivilités, les vols et le racket. Le texte de loi sera examiné le 7 juin.