Ça sent le sapin pour Essential, le constructeur fondé par Andy Rubin qu'on présente souvent comme le père d'Android. Selon Bloomberg, l'entreprise ne se porte pas très bien et elle chercherait à se vendre au plus offrant. Essential aurait mandaté Crédit Suisse pour trouver le chevalier blanc. Un prétendant au moins aurait marqué de l'intérêt pour le constructeur.
L'an dernier, au plus fort du lancement du PH-1, son premier (et unique ?) smartphone, Essential était valorisée à environ un milliard de dollars. La société avait levé 300 millions auprès d'Amazon et de Tencent, et Foxconn avait aussi mis au pot (le géant chinois fabrique le PH-1). Un tiers de cette somme a servi au développement de l'appareil et des quelques accessoires.
Dans ce contexte, Essential aurait cessé tout travail autour de la seconde génération de son smartphone (le PH-2 ?). Le constructeur aurait cependant la volonté de retourner sur ce marché avec un appareil portant la griffe Essential et développé en commun avec un autre constructeur, mais pas avec Foxconn.
Les ingénieurs et les ressources restantes seraient investis pour terminer la conception de l'enceinte connectée présentée l'an dernier dans la foulée du PH-1. Elle pourrait sortir en 2019, si l'entreprise est toujours de ce monde évidemment. Parmi les scénarios, l'hypothèse d'une vente au complet est sur la table, incluant la propriété intellectuelle et les équipes.
Essential n'a pas su se hisser au niveau de son ambition d'aller chatouiller les cadors du haut de gamme. Malgré son design réussi (et une encoche, ce fut la première !), le PH-1 a eu du mal à convaincre avec ses capacités photographiques en-deçà et un prix très élevé au lancement. Le smartphone, disponible depuis peu en France, n'aurait pas connu le succès escompté (lire : Essential PH-1 : moins de 90 000 unités livrées en six mois).