Finalement, Netflix pourrait tout simplement s'offrir EuropaCorp, le studio de production de Luc Besson. L'entreprise, créée en 1999, rencontre des soucis financiers depuis le flop relatif de Valérian. Le géant du streaming négociait déjà avec EuropaCorp la réalisation et la production de films et de séries TV par EuropaCorp. Les choses pourraient aller plus loin avec une acquisition pure et simple.
Selon Les Echos, les négociations pour la restructuration du capital d'EuropaCorp avancent bien et Netflix serait en bonne position pour rafler la part du lion. Avec une capitalisation boursière de 85 millions d'euros « seulement », l'entreprise est une proie facile pour le mastodonte américain qui pèse 120 milliards de dollars à la Bourse.
Dans le détail, Netflix aurait la haute main opérationnelle sur l'activité du studio, tout en laissant une marge de manœuvre — en particulier artistique — à Luc Besson pour un certain nombre de films. Le réalisateur de Lucy et du Cinquième Élément serait également intéressé au succès de ses œuvres. De quoi, pour Netflix, s'assurer une signature de prestige (qu'on aime ou pas Luc Besson…) pour son offre de productions originales.
Cet apport du catalogue passé et à venir d'EuropaCorp serait un nouvel atout dans la manche de Netflix, qui a aussi acquis l'an dernier Millarworld, la maison d'édition de Mark Millar à l'origine de films comme Kingsman ou encore Kick-Ass. Le groupe de streaming est lancé dans une course effrénée pour renforcer sa production propre, alors que Disney va créer son propre service distribuant les films Pixar et Marvel, et qu'Apple devrait entrer dans la danse en mars prochain (lire : Le service de streaming vidéo d’Apple devrait encore attendre au moins un an).