Qu'on se le dise, les émojis animés présentés par Samsung hier n'ont rien à voir avec les Animojis, même si tout le monde a évidemment fait le rapprochement. « L'approche [d'Apple] et mon approche sont complètement différentes », se défend D.J. Koh, le chef de la division mobile du chaebol au Wall Street Journal.
Il explique avoir commencé à explorer « personnellement » les possibilités de l'animation 3D dès 2001, sur des flip phones, ces téléphones à clapet. Il travaillait alors au sein de l'équipe de recherche et développement de Samsung au Royaume-Uni. Il a fallu des années de développement pour concevoir les Emoji RA qui ont pour particularité de reproduire façon cartoon la tête de l'utilisateur.
« Je fais mon travail sérieusement, en me basant sur ma propre feuille de route », assène encore le dirigeant, qui n'apprécie pas trop les comparaisons visiblement. Prenant un peu de distance avec l'actualité immédiate, c'est à dire le Galaxy S9, D.J. Koh explique que « l'innovation ne fait pas tout ». Et pas la croissance du marché : durant les trois derniers mois de 2017, il s'est vendu moins de smartphones qu'au même trimestre 2016, une première.
Le futur directeur général de la division mobile et réseaux de Samsung prévoit une stagnation des ventes de smartphones, « elle est déjà là », dit-il. Et au vu de la réception tiède qui a accompagné la présentation du Galaxy S9, ce reflux ne lui fait pas spécialement peur. La feuille de route du constructeur est pleine à craquer jusqu'en 2025, avec un prochain arrêt au second semestre, lorsque l'enceinte connectée Bixby sera lancée.
Il faudra s'attendre à un prix élevé : « Je veux me concentrer [sur un modèle] plus premium », dévoile Koh. Une manière de se positionner dès maintenant face au HomePod, qui à 349 $ émarge aussi dans le haut de gamme.