Plusieurs pays européens, dont la France, l'Italie ou encore l'Espagne, ont demandé à la Commission européenne d'examiner l'acquisition de Shazam, entreprise britannique, par Apple. L'opération, annoncée en décembre dernier, représente un investissement de 400 millions de dollars pour la Pomme… mais il lui faudra passer sous les fourches caudines du régulateur européen. Et ce n'est pas gagné, car la Commission « considère que l'opération risque de nuire à la concurrence » en Europe.
Le communiqué est assez succinct, il explique que c'est l'Autriche qui a ouvert le bal en vertu du règlement de l'Union européenne sur les concentrations. Cette disposition permet à un État membre de demander à la Commission d'examiner une concentration pour déterminer si elle est de nature à affecter les échanges au sein du marché unique, y compris si cette concentration ne revêt pas une dimension européenne.
Bruxelles doit aussi dire si cette concentration est susceptible d'affecter de manière significative la concurrence sur le territoire des États membres qui formulent cette demande. L'Autriche a été suivie par d'autres pays européens.
Selon les éléments présentés par les États, « la Commission considère que l'opération pourrait nuire de manière significative à la concurrence au sein de l'Espace économique européen ». Apple va être notifiée de l'opération.