Siri, Google, Alexa, Cortana ou encore Bixby : les assistants vocaux intelligents se multiplient à un rythme effréné et tous les acteurs majeurs s’y mettent. Pourtant, s’ils offrent tous des démonstrations impressionnantes sur le papier, ils déçoivent souvent à l’exécution. Non pas que ces assistants soient mauvais, mais ils ne sont pas du tout au niveau d’un humain et ils ont encore tous beaucoup de mal à comprendre des requêtes au-delà des plus simples.
Si vous cherchez un assistant qui vous permet davantage que de lancer un minuteur, régler un réveil ou allumer des lampes, Fin est peut-être la solution. Cet assistant vocal n’est pas récent, il a été ouvert en bêta en 2015, mais il est indéniablement le plus impressionnant de tous. Vous pouvez lui demander des requêtes extrêmement complexes, qui impliquent de gérer les calendriers de plusieurs personnes, ou même d’acheter des produits en votre nom, et Fin se débrouille pour les appliquer.
https://www.youtube.com/watch?v=qLUAtu3a0dsVous vous en doutez sûrement, il y a un mais dans l’histoire. Certes, Fin est très intelligent, mais il y a une bonne raison à cela : ce n’est pas un robot nourri au machine learning qui vous répond, c’est un véritable humain. L’idée est en fait d’avoir à disposition un assistant comme si vous en embauchiez un, mais sans avoir à embaucher quelqu’un et en payant en fonction de l’utilisation à la minute près. Il reste quelques processus informatisés et automatisés, notamment pour trier les requêtes et évaluer leur difficulté, mais des humains restent au cœur de l’expérience.
Cela ne veut pas dire que Fin est bon marché, ce n’est pas du tout le cas. Au minimum, cet assistant coûte 120 $ par mois, sachant que vous paierez 1 $ par minute de travail facturé. En majorité, les utilisateurs du service paient entre 500 et 5 000 $ par mois, autant dire que c’est encore un luxe que la majorité ne peut pas s’offrir. Et le service est encore limité aux États-Unis, de toute manière.
Ce n’est clairement pas la réponse aux défauts des assistants vocaux actuels, mais davantage un idéal que tout le monde essaie d’atteindre. On devrait pouvoir utiliser nos assistants en leur parlant naturellement, voire en leur envoyant un mail, comme Fin le propose aussi. On devrait leur demander plusieurs choses à la fois, comme de trouver un rendez-vous qui convienne à deux personnes, dans un restaurant que ni l’un ni l’autre ne connaît, et qui sert des bières artisanales.
On en est encore très loin d’un monde où un Siri peut comprendre, et encore moins répondre, à des requêtes aussi complexes que celles mises en avant par Fin. C’est son ambition à terme néanmoins, comme pour tous les autres assistants numériques sur le marché. Reste à savoir s’ils pourront l’atteindre en se reposant uniquement sur l’intelligence artificielle et non sur des humains…