La hausse des prix des abonnements de Netflix se poursuit avec la seconde vague, celle qui frappe les anciens clients. Les premiers jours d'octobre, le service avait relevé ses paliers d'abonnement de 1 € sur la formule à deux écrans et HD (10,99 € par mois) et de 2 € pour celle à quatre écrans et Ultra HD (13,99 €). La formule d'entrée de gamme à 7,99 € est restée inchangée (un seul écran et qualité basse définition).
Ces nouveaux tarifs ne touchaient que les nouveaux inscrits ou ceux qui changeaient de formule. Depuis la mi-octobre environ, les anciens abonnés ont commencé à voir Netflix les prévenir que c'était à leur tour de payer plus. Il y a toujours un délai d'un mois avant l'application de la nouvelle grille et son acceptation tacite ou bien une résiliation.
Le service procède toujours ainsi, en deux temps. Si vous n'aviez rien vu venir, ne vous étonnez donc pas de recevoir cette alerte tarifaire à terme. Netflix la justifie comme de coutume par la nécessité d'étoffer son catalogue en contenus produits par ses soins et par l'ajout de fonctions, comme celle de la lecture hors-ligne.
Lors de la présentation de ses résultats financiers en octobre, le service disait tabler sur le renfort de 1,2 million de nouveaux abonnés aux États-Unis pour la fin de l'année et 5,05 millions à l'international, cela en dépit de cette augmentation générale des prix.
Sur le trimestre en cours, il venait d'augmenter, en un an, de 49 % son volume d'abonnés (850 000 de plus aux États-Unis et 4,45 millions ailleurs dans le monde). Il compte aujourd'hui 104 millions de clients sur plus de 190 marchés.
Toujours à cette occasion, Netflix annonçait la sortie de 80 films réalisés par ses équipes durant l'année à venir (contre 50 en 2017). Des films à petits budgets comme d'autres de l'ordre de plusieurs dizaines de millions de dollars. Parmi eux, un long-métrage signé Scorsese avec De Niro. L'investissement en contenus originaux va s'inscrire dans une fourchette de 7 à 8 milliards de dollars pour 2018, au lieu de 6 milliards sur l'année qui s'achève.
Un catalogue qui devra évoluer sans les productions Disney puisque ce dernier va lancer sa propre plateforme en 2019. Mickey y distribuera en exclusivité ses films ainsi que ceux des franchises Marvel (très présentes sur Netflix) et Star Wars. Bob Iger, le PDG de Disney, a promis des tarifs d'abonnement moins élevés que Netflix, tout en admettant que c'était la contrepartie d'un volume de films et de séries qui sera moins conséquent au départ.