Le constructeur Fairphone s’est construit autour d’une belle idée : faire en sorte que ses smartphones puissent être facilement réparables. Les différents composants des appareils peuvent en effet être remplacés aisément en cas de bris ou de défectuosité. Le concept a cependant atteint ses limites avec le Fairphone 1, premier smartphone lancé par le fabricant en 2013 : ce dernier ne le prend plus en charge, ce qui signifie que l’appareil est abandonné ni plus ni moins. Un coup dur pour la durabilité tant mise en avant par Fairphone…
Fairphone ne fournira plus de composants et a cessé le développement logiciel pour cet appareil. Bas van Abel, le PDG du constructeur, s’en explique sur le blog de l’entreprise. « Les possibilités de continuer la prise en charge du Fairphone 1 se sont rapidement épuisées », écrit-il. En cause, un des partenaires du fabricant, Guohong, qui gérait la quasi-totalité de la chaîne de production avant d’y mettre fin.
La relation entre les deux parties n’a pas tenu, obligeant Fairphone à contacter tous les fournisseurs afin de faire produire les pièces détachées. Avec les années, les stocks se sont épuisés tandis que les composants du Fairphone 1 ont cessé d’être produits. « Les pièces détachées dont nous avons besoin n’existent plus », regrette le dirigeant. Et les moyens du constructeur ne lui permettent pas de relancer à lui seul la fabrication de ces composants.
Bien sûr, ce coup d’arrêt ne signifie pas que la mission de Fairphone s’achève ici. Un second modèle, le Fairphone 2, a été lancé il y a deux ans, il reprend les mêmes principes que son prédécesseur avec cette fois un design « maison » pensé pour la modularité. Si des composants arrivaient en fin de vie, le constructeur aura la possibilité d’exploiter d’autres pièces détachées avec un investissement minimal. L’expérience du premier modèle aura au moins servi à prendre les devants.