Après une période d'essai au printemps, l'éditeur de l'application mobile Citymapper a obtenu la licence d'exploitation d'une petite ligne de bus à Londres. Utilisée par les piétons pour s'orienter en ville et dans les lignes de bus ou métro, Citymapper devient un transport en commun à part entière avec une flotte de bus verts et connectés.
À compter de la rentrée prochaine, ils rouleront le week-end entre 21h et 5h du matin dans un quartier de l'Est de Londres. Un endroit couru mais mal desservi pour les noctambules de plus en plus nombreux, maintenant qu'une partie du métro fonctionne la nuit pendant les week-ends.
Lors de sa phase d'essai, l'éditeur avait émis l'idée que ses bus pourraient marquer les arrêts prévus sur la ligne mais, comme le font les automobilistes avec Waze, emprunter des itinéraires alternatifs pour rejoindre plus rapidement les points de montée et de descente des passagers. Rien de tel pour le moment, peut-être parce que la ligne est trop courte pour que ce soit pertinent, cependant d'autres éléments de cette expérience ont été conservés.
Les chauffeurs utiliseront un logiciel de navigation développé par Citymapper plutôt que celui de l'opérateur historique Transport for London. Le logiciel saura par exemple dire au conducteur de lever le pied ou de maintenir son allure. De façon à éviter les effets d'accordéon où vous voyez d'un coup plusieurs bus qui desservent le même trajet arriver en file indienne et, juste après, plus rien pendant un long moment. Le conducteur saura à tout moment à quelle distance les autres bus de la ligne le suivent et le précèdent et ajuster son allure en conséquence.
L'équipement intérieur est plus proche à certains égards de celui d'un train que d'un bus. Les passagers ont de grands écrans LCD montrant l'itinéraire en temp réel, plutôt qu'un simple affichage du prochain arrêt. Ils pourront en outre suivre bien plus précisément le déplacement du bus dans l'app et guetter son arrivée. Dans un second temps, on pourrait même connaître le nombre de places assises libres puisque les passagers présents peuvent être comptabilisés automatiquement et anonymement.
Deux prises de recharge USB sont disposées entre chaque rangée de sièges. L'achat de son billet se fera par une carte de paiement, avec ou sans contact ou par Apple Pay/Android Pay. L'éditeur réfléchit à le proposer directement depuis son app.
L'initiative est intéressante venant d'un acteur qui est parti d'un logiciel et qui vient se frotter maintenant à la gestion d'un service physique, revu et modernisé. L'éditeur ne dit pas dans quelle mesure il pourra à l'avenir étendre sa présence géographique et assurer des trajets en journée.