Les voyageurs qui voudront aller aux États-Unis devront sans doute prévoir de passer un peu plus de temps à l’aéroport avant d’embarquer. Le Department of Homeland Security, équivalent américain de notre ministère de l’Intérieur, a décidé de nouvelles mesures de sécurité pour les compagnies aériennes voyageant vers les États-Unis, explique le Wall Street Journal.
La bonne nouvelle, c’est que l’interdiction de transporter des ordinateurs portables et des tablettes en cabine passe à l’as. À un moment, on craignait que ce bannissement des grands appareils informatiques, déjà en vigueur dans plusieurs pays du Moyen-Orient, touche l’Europe (lire : L'Europe et les États-Unis repoussent l'interdiction des portables en cabine). Le revers de la médaille, c’est que les contrôles de sécurité à l’embarquement vont se renforcer.
Les passagers vers les États-Unis vont donc prochainement subir un contrôle plus serré des biens qu’ils emportent avec eux en cabine, et on imagine que les appareils électroniques seront particulièrement visés. John Kelly, le secrétaire à la Sécurité intérieure, a déclaré que ces exigences concerneront 180 compagnies aériennes provenant de 280 aéroports basés dans 105 pays. Elles pourront être modulés plus ou moins sévèrement suivant le niveau de la menace.
Les différents régulateurs nationaux concernés, ainsi que les compagnies aériennes, vont étudier ces mesures et faire en sorte de les appliquer dans les semaines à venir. Pour ce qui concerne l’Europe, Violeta Bulc la commissaire en charge des transports a indiqué que l’UE évalue « soigneusement » ces nouvelles exigences de sécurité. Une rencontre entre les officiels américains et européens aura lieu cette semaine pour discuter sécurité aérienne. Les compagnies qui ne se soumettraient pas aux nouveaux dispositifs voulus par Washington seront tout simplement interdites de circulation dans le ciel américain.