Développer ses propres puces, c’est payant. Apple en est la preuve vivante : le dernier système-sur-puce A10X est un monstre de puissance qui laisse derrière lui toute la concurrence — et mord les mollets d’Intel, même si l’architecture est différente (lire : L'A10X de l'iPad Pro confirme son statut de puce la plus puissante d'Apple).
Google, qui s’appuie sur les puces Snapdragon de Qualcomm, entend bien se mesurer à Apple en concevant des SoC adaptés à ses besoins. Et met le paquet pour y parvenir : le moteur de recherche s’est ainsi offert les services de Manu Gulati, un vétéran d’Apple en matière de développement de puces.
Manu Gulati a planché pendant huit ans sur les moteurs Ax d’Apple, où il a débuté en 2009. L’année suivante, le constructeur lançait ses premiers appareils mobiles équipés d’un A4. Un véritable spécialiste très capé, qui est devenu “Lead SoC Architecte” chez Google. En plus de cette belle prise, l’entreprise cherche à embaucher d’autres experts des puces, l’objectif étant, selon Variety, de mieux contrôler le matériel qui propulse les smartphones Pixel.
Apple perd là un ingénieur de grand talent, inventeur ou co-inventeur de 15 brevets pendant sa carrière à Cupertino. Auparavant, il avait travaillé durant une quinzaine d’années chez AMD et Broadcom. Du côté de Google, la volonté de concevoir ses propres puces date au moins de 2015 (lire : Comme Apple, Google voudrait son propre processeur).