L'interdiction en cabine de gros appareils électroniques tels que les tablettes, ordinateurs portables, liseuses ou consoles a été motivée en partie par un projet visant à dissimuler un explosif dans un faux iPad. Tout ce qui est plus gros qu'un iPhone 7 Plus (pour faire simple) doit rester en soute. Au grand dam des familles qui voulaient occuper leurs enfants pendant un long trajet ou les voyageurs privés de leurs portables pour travailler.
Des contacts du Guardian expliquent que cet iPad aurait eu tous les traits d'un modèle parfaitement normal. Quant aux autres détails sur le pays concerné, la date d'exécution de cet attentat ou le groupe à la manoeuvre ils sont restés confidentiels.
Il y a eu un précédent du même ordre il y a un an en Somalie, où un portable piégé avait créé en cabine une ouverture d'environ 2 m de haut par 1 m dans la carlingue. L'avion, qui n'était pas à trop haute altitude au moment du décollage, avait pu atterrir en catastrophe mais il y a avait eu un mort et deux blessés légers.
Ce projet impliquant une tablette ne serait toutefois pas le seul motif à l'origine de cette décision qui touche de nombreux vols à destination ou en partance du Moyen-orient et de l'Afrique du nord. Selon qu'il s'agisse du décret signé aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, les pays et aéroports ne sont pas les mêmes. Ils regroupent la Jordanie, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Maroc, le Quatar, le Koweit, les Emirats arabes unis, la Tunisie, la Turquie ou encore le Liban.
La soudaineté de décret ainsi que le manque de concertation de part et d'autre de l'océan Atlantique quant au choix des pays et compagnies choisis intrigue. De même que l'absence pour le moment de suivi dans d'autres pays. Comme si le gouvernement américain avait choisi cette option à la hussarde, frustré de ne pouvoir appliquer celui qui bloque temporairement l'entrée de certains étrangers dans le pays.
La France réfléchirait à une interdiction aussi de ces appareils mais aucune décision n'a été prise. Aux Pays-Bas le gouvernement ne voit aucune raison à ce jour de faire de même, idem pour l'Australie. Quant à la Belgique elle veut d'abord une décision de l'Agence européenne de la sécurité aérienne avant de décider quoi que ce soit.
Source : The Guardian