Les appareils photo présents en façade des smartphones sont de plus en plus performants. Sur certains terminaux, ce capteur peut même compter plus de mégapixels que l’APN à l’arrière de l’iPhone 7. Les selfies n’ont jamais été aussi définis : tant mieux pour la qualité des photos, mais cela n’est pas sans poser un sérieux problème de sécurité.
Selon les chercheurs de l’Institut japonais de l’informatique, le signe de la victoire (le « V » réalisé avec les doigts) est en effet à proscrire. Des filous sont susceptibles de récupérer les empreintes digitales du majeur et surtout, celle de l’index qui sert souvent à déverrouiller un smartphone ou à s’identifier à toutes sortes d’appareils (les serrures biométriques sont courantes au Japon).
Il faut évidemment que les brigands soient bien équipés, car il leur faut reproduire l’empreinte en elle-même, mais aussi obtenir un accès physique au smartphone si c’est leur but. Sachant que ces images circulent à tout va sur les réseaux sociaux, les canailles peuvent en revanche, et très facilement, repérer leurs victimes et commencer le vol des empreintes.
Le danger est donc bien là, les scientifiques ayant effectivement pu extraire des informations depuis des selfies. La solution est simple : éviter de faire ce geste de la victoire dans les auto-portraits ! Mais on peut aussi se coller au bout des doigts le sticker conçu par cet institut : il s’agit d’un film transparent sur lequel est imprimé un motif en oxyde de titane blanc.
Il est impossible de reproduire les empreintes digitales recouvertes de ce sticker, mais le porteur conserve la possibilité de s’authentifier sur son smartphone et les autres appareils qui utilisent le même système de reconnaissance biométrique. Quant à l’empreinte rétinienne, qu’on se rassure : il est encore impossible de la récupérer depuis une photo.
Source : Les Echos