Remue-ménage au sein de la direction de Sonos. John MacFarlane, qui a fondé l’entreprise et qui en est le CEO depuis 2002, a décidé de lâcher les rênes pour les remettre entre les mains de Patrick Spence. S’il reste employé de Sonos pour conseiller son successeur et travailler à d’autres projets, il quitte le conseil d’administration.
Sonos tient une place à part dans le petit monde des technologies. La société a longtemps vécu sur ses propres deniers en se passant de capitaux extérieurs. Ses produits ont créé une véritable communauté d’utilisateurs qui en apprécient les fonctions et les qualités (lire : Test de l’enceinte connectée Play:5 de Sonos). En 2015, le chiffre d’affaires du constructeur tournait autour du milliard de dollars. L’an dernier, les produits de Sonos se sont ouverts à Apple Music, puis récemment à Spotify et à Echo.
Ironiquement, c’est en partie à cause de la concurrence des haut-parleurs connectés d’Echo que McFarlane doit quitter son siège de directeur général. Ce dernier avait annoncé avant le lancement de l’assistant d’Amazon qu’il souhaitait prendre du champ pour s’occuper de sa famille ; mais il a dû poursuivre sa tâche jusqu’à aujourd’hui, alors que les produits Echo égratignent les parts de marché des enceintes Sonos.
Les deux familles de produits sont bien différentes, et la réputation de qualité audio de Sonos n’étant plus à faire ; mais l’absence du constructeur dans le domaine des assistants connectés joue en sa défaveur. « J’ai essayé Echo au début puis j’ai laissé tomber. J’avais trop d’occupations à l’époque, je n’étais pas à mon meilleur niveau pour dire la vérité », explique-t-il au New York Times.
Ces difficultés ont été reconnues au mois de mars : des salariés ont été licenciés et l’entreprise investit désormais dans la reconnaissance vocale.