Que va-t-il advenir des 2,5 millions de Galaxy Note7 rappelés par Samsung ? C’est la question que Motherboard a posé à la firme coréenne. Ces appareils ne seront pas réparés ou reconditionnés, a répondu un porte-parole : « nous avons mis en place une procédure pour nous débarrasser de ces téléphones en toute sécurité. »
Autrement dit, les Galaxy Note7 qui ne sont pas partis en fumée partiront à la benne, après avoir été dûment désossés. Certains de leurs composants peuvent être récupérés et recyclés : c’est le cas des principales pièces en métal et en verre, de l’or que contiennent plusieurs puces, ou encore du cuivre utilisé par le système de dissipation thermique.
Et le reste ? Si Samsung se repose sur une simple élimination par déchiquetage, elle gâchera des matériaux aussi précieux que le néodyme des aimants des hauts-parleurs et l’indium de la couche tactile de l’écran, ou des « minerais du conflit » comme le cobalt et le tungstène.
Or l’extraction de ces matériaux « a de grandes répercussions sur l’environnement », explique Kyle Wiens, « mais aussi sur les vies de ceux qui les extraient. » « Qu’ils partent au recyclage », dans le meilleur des cas, « sans avoir jamais été utilisés est vraiment triste », conclut le CEO d’iFixit.
C’est précisément pour les récupérer qu’Apple avait mis au point une nouvelle chaine de recyclage, que nous détaillions au début de l’année grâce à l’obtention d’un document interne :
Liam est né il y a trois ans de la volonté d’Apple d’améliorer le recyclage des iPhone. Les techniques traditionnelles utilisant des déchiqueteuses sont rapides, mais ne permettent pas de récupérer certains matériaux importants. C’est le cas du tungstène, qui fait partie des « minerais de conflit » et qui est utilisé par le moteur de vibration de l’iPhone pour produire l’effet haptique de 3D Touch. En séparant le Taptic Engine du reste de l’iPhone, Liam permet de recycler son tungstène.
Samsung aurait tout intérêt à détailler sa procédure de recyclage avant même que les organisations environnementalistes ne la poussent à le faire. Il lui faudra notamment expliquer comment elle compte traiter les 2,5 millions de batteries fautives, alors même que les batteries au lithium sont parmi les composants électroniques les moins bien recyclés.