Les transports en commun parisiens préparent à leur tour leur révolution numérique pour abandonner les tickets papier, mais aussi les cartes de transport physiques. Comme au Japon ou à Londres, on pourra bientôt entrer dans le métro ou dans un bus à Paris sans avoir à acheter un titre ou une carte de transport au préalable, uniquement grâce à son smartphone ou sa montre connectée.
Non, la RATP n’est pas encore compatible avec Apple Pay et la mise en place va prendre du temps. Mais Le Parisien détaille le futur des transports en commun à Paris qui commencera dès l’année prochaine. Les utilisateurs du Pass Navigo pourront le recharger en ligne dès 2017, même s’il faudra encore valider la recharge en station, une opération qui devrait être rapide. Pour les touristes, ce même pass servira aussi au-delà du métro : Tour Eiffel, bateaux ou encore les bus à étages. Ils servent déjà aux Vélib, en plus des transports en commun.
Au-delà, le plan est d’éliminer totalement les supports matérialisés et d’exploiter à la place les smartphones. Mais avant cela, on pourra acheter une carte rechargeable et anonyme dans les distributeurs. La transition vers les smartphones et montres devrait se faire d’ici deux à trois ans : on pourra d’abord utiliser un abonnement existant, avant d’acheter directement son titre de transport sur le smartphone. Et plus tard encore, on parle de 2020 cette fois, on pourra payer avec n’importe quelle carte bleue comme de l’autre côté de la Manche.
La révolution numérique ne sera vraiment achevée toutefois qu’à la dernière étape : le paiement a posteriori. Vous pourrez entrer librement dans le métro et la somme nécessaire sera prélevée à la fin du voyage, en fonction du trajet effectué. Le tarif prélevé sera plafonné à hauteur des abonnements Navigo actuels, si bien que l’on ne paiera pas plus cher, mais on pourra payer automatiquement moins si on n’utilise pas les transports en commun.
Pour arriver à un tel futur, il faudra revoir totalement les portiques de sécurité aux entrées et sorties des stations et il faudra régler la question de l’identification des personnes. La biométrie est exclue, mais un smartphone sera peut-être obligatoire, sous peine de voir les portes se refermer devant vous. On en est encore loin toutefois…