L'annonce, hier soir, a fait l'effet d'une douche froide. Non, on ne parle pas des prix des nouveaux MacBook Pro, ni de la flopée d'adaptateurs en tout genre, ni même de l'absence du cordon d'alimentation dans la boîte des portables. Non, tout cela n'est rien face au désespoir et à la consternation des fans de Vine, qui ont appris que Twitter allait fermer leur service de partage de vidéos de 6 secondes.
Dans un billet paru sur Medium, la direction de Vine explique que pour le moment, rien ne change : les applications, le site web, et le contenu en lui même restent en place. Il est toujours possible de consulter ses propres Vine, et de les télécharger au besoin. Le site web sera conservé afin de pouvoir consulter le contenu. Les créateurs qui ont fait la richesse du service – pour le plus grand profit de Twitter – en seront quitte pour explorer d'autres plateformes de diffusion comme Instagram.
La fermeture de Vine à proprement parler aura lieu dans quelques mois. D'ici là, la société veut faire les choses au mieux pour accompagner tous ceux qui se sont investis dans le service. Twitter avait acquis Vine il y a quatre ans et le lancement de l'application mobile avait connu un beau succès. Le concept (des vidéos de 6 secondes à lire en boucle) avait séduit, à tel point qu'il a été copié un peu partout.
Rus Yusupov, le créateur de Vine, a en tout cas mal pris la triste nouvelle. Dans un tweet, il conseille à tous : "Ne vendez pas votre entreprise !". Un message de défiance qui pourrait éventuellement lui poser quelques soucis avec la maison mère, en vertu des accords de confidentialité qu'il a pu passer avec Twitter au moment de la vente de sa start-up.
Cette fermeture intervient dans un contexte particulier pour Twitter, qui a aussi annoncé hier une charrette de licenciements : 9% des effectifs vont se voir présenter la porte, en particulier des employés attachés aux ventes, au marketing et aux partenariats. L'entreprise dirigée par Jack Dorsey a fait chou blanc dans sa quête d'un repreneur, entre autres pour n'avoir pas su gérer les trolls et l'ambiance délétère qui peut régner sur le réseau social. Disney, un des potentiels prétendants, aurait préféré décliner l'offre plutôt que de devoir s'occuper de ce genre de problème.