Le Priv est la première tentative de BlackBerry sur le marché des smartphones Android et pour l’occasion, le constructeur canadien avait mis les petits plats dans les grands. L’appareil impressionne en effet avec son écran courbé sur les tranches, ou encore par ce clavier physique coulissant qui fait ressembler le tout au meilleur des deux mondes.
Mais voilà, même avec une telle tête de pont, BlackBerry ne donne toujours pas l’impression de sortir la tête de l’eau. Un dirigeant anonyme d’AT&T a assuré à Cnet que le Priv a « vraiment du mal » à se vendre. L’opérateur américain et le constructeur avaient pourtant l’espoir que la combinaison Android + clavier physique allaient tout emporter sur son passage (ou, plus modestement, attirer des amateurs), mais la déconvenue serait de taille.
Les utilisateurs de BlackBerry ont acheté le Priv, mais ces derniers des Mohicans ne sont plus très nombreux. Et beaucoup d’entre eux se sont mal adaptés à Android, ce qui explique le taux de retour plus élevé qu’à l’habitude. Le sort du Priv est d’autant plus important pour son créateur que John Chen, le CEO de BlackBerry, a lié le destin de l’entreprise aux ventes de l’appareil.
Au dernier trimestre, le constructeur a vendu 600 000 terminaux alors que le consensus des analystes était de 850 000 unités. En cas de méventes, BlackBerry pourrait tout à fait se retirer du marché du smartphone pour se concentrer sur le logiciel.