“Vaillant”, le pigeon de combat vu au cinéma a de petits cousins bien réels qui s’attaquent au problème de la polution dans l’espace urbain. De petits capteurs ont été installés cette semaine sur un mini sac à dos porté par une escouade de pigeons lancés dans le ciel de Londres.
Attention, pas le pigeon à sa mémé nourri de miettes jetées sur le trottoir depuis les fenêtres, mais des modèles de course, entrainés, rapides (128 km/h en pointe) et plus costauds que leurs voisins des villes.
L’objectif était d’obtenir une mesure de la qualité de l’air londonien en temps réel, par des sujets qui se baladent un peu partout dans le ciel de la capitale britannique.
Cette expérience — mi-scientifique mi-publicitaire — était l’œuvre de Plume Labs, de l’agence marketing DigitasLBi et de Twitter UK. Pendant 3 jours, une poignée de ces pigeons a ainsi effectué des relevés de la quantité d’ozone, de dioxyde de carbone et d’autres composés néfastes.
Un capteur de petite taille et léger avait été installé sur le dos de ces volatiles qu’un dresseur avait mis à disposition. Les londoniens pouvaient ensuite interroger un compte Twitter, donner leur position et recevoir un micro-bulletin pollution. Ou bien encore, suivre les volatiles sur une carte. 25 000 personnes ont joué le jeu, se félicite Plume Labs.
Dans le Guardian, un expert en qualité de l’air racontait qu’une expérience similaire avait eu lieu il y a 15 ans à Mexico, avec 150 chiens errants équipés de sondes de mesure de l’air
Ce petit coup de communication malin avait d’abord comme objectif de mettre en lumière un projet participatif qui associe Plume Labs et des chercheurs de l’Imperial College. Les pigeons seraient remplacés par 100 volontaires qui, de par leur activité quotidienne, sont amenés à sillonner les rues de Londres.
Plume Labs pourrait ainsi augmenter le volume de données recueillies, afin de les redistribuer vers son app iOS/watchOS. En somme ce que font les apps type Waze pour la circulation, où chacun apporte un peu d’informations au pot commun pour le bénéfice de tous.
Ce faisant aussi, Plume Labs pourrait s’appuyer sur un large réseau de capteurs mobiles plutôt que les seulement 12 sondes fixes installées dans le centre de Londres. Son projet a reçu pour l’heure 8 800 £ sur 10 000 espérés avec 16 jours restants pour atteindre l’objectif. Si tout se passe comme prévu ce projet pourrait démarrer en juin.
Source : Plume Labs