En plus de lancer une OPA sur Gameloft, le groupe Vivendi a montré le chemin de la porte à Pascal Nègre. Membre du jury de l’émission Popstars en 2003, l’homme est surtout connu pour avoir présidé aux destinées d’Universal Music France depuis 1998. La maison de disques, qui emploie 650 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros, fait la pluie et le beau temps dans le milieu musical en France où elle représente 44% du marché.
Et si Universal est devenu cet acteur incontournable, c’est grâce à son (ex) patron à grande gueule, qui n’a jamais hésité à dire le fond de sa pensée, surtout quand les intérêts de son entreprise étaient en jeu. Les exemples de prises de bec sont nombreux, mais on retiendra ce qu’il avait dit en 2011, au moment de l’émergence des plateformes de streaming : à l’époque, il voulait limiter l’écoute gratuite à quatre fois pour un même titre. « Quand on voit des gens qui écoutent 35 fois la même chanson, vous vous dites qu'au bout d'un moment, le gars, il faut qu'il aille acheter le titre » (lire : Pascal Nègre brouille l'écoute).
En 2013, il était la cheville ouvrière qui bloquait la levée de la limite d’écoute sur Spotify en France. Au grand dam des utilisateurs du service, qui pouvaient toujours se tourner vers le piratage. Ironiquement, Pascal Nègre a également combattu le P2P de toutes ses forces. D’après Le Point, il s’opposait à Vincent Bolloré concernant la mise en place d’un numéro 2 dans l’organisation d’UMG et ce, depuis cet automne. Il est remplacé par Olivier Nusse, directeur général du label Mercury Music Group et d’Universal Classic & Jazz France, celui-là même qui devait devenir ce fameux numéro 2…
Si la rumeur l’a donné partant chez Spotify (!), il est plus probable qu’il se recycle en agent ou en producteur indépendant.