Cela fait quelques semaines que Vincent Bolloré, patron du directoire de Vivendi, tourne autour d’Ubisoft et du studio frère Gameloft. Le grand patron a patiemment grappillé les parts dans le capital des deux entreprises, et maintenant que Vivendi a dépassé les 30% du capital de Gameloft, il est temps (et légalement obligatoire) de dévoiler ses cartes. En l’occurrence, une seule, mais de taille : l’OPA.
Cette opération publique d’achat porte sur l’ensemble des actions de l’éditeur français de jeux vidéo mobiles, au prix de 6 euros par action. C’est une prime de plus de 50% sur le cours de Bourse de l’entreprise, avant l’entrée de Vivendi au capital (qui date du 14 octobre dernier).
Le projet a été approuvé par le Conseil de surveillance de Vivendi, mais il n’est sans doute pas du goût des frères Guillemot, fondateurs de Gameloft (Michel en est toujours le président et PDG) et d’Ubisoft (dont Yves est le PDG). Car au-delà de Gameloft, c’est bien Ubisoft qui est visé par Vincent Bolloré et sa stratégie de regrouper sous un même toit les tuyaux et le contenu… comme à la grande époque de Jean-Marie Messier. Vivendi possède 14,9% du capital d’Ubisoft.