Jolla ne livrera pas toutes les tablettes achetées sur Indiegogo. Loin de là, même : aux 121 unités livrées en octobre dernier, le constructeur finlandais va en ajouter 540 autres à partir du mois prochain. La production s’arrêtera là, annonce Antti Saarnio sur le blog de l’entreprise : on est donc très loin des plus de 20 000 « soutiens » au projet sur le site de financement participatif, dont une vaste majorité avait commandé l’appareil. Cette campagne a permis à Jolla de lever 2,5 millions de dollars.
La société a rencontré de sérieux problèmes au niveau de sa chaîne de production, avec un fournisseur qui est passé d’une usine à une autre retardant ainsi la fabrication des tablettes. Mais surtout, Jolla a fait face à des difficultés de paiement de ses sous-traitants alors que l’entreprise s’attendait à une arrivée d’argent frais, qui n’est finalement arrivée qu’en décembre.
Entre temps, Jolla a dû se séparer d’une grosse partie de ses effectifs et s’est même placée sous la protection de la justice finlandaise afin de se restructurer. La société, qui n’est pas tout à fait sortie de ses tourments, compte rembourser les investisseurs enthousiastes qui ne recevront pas leurs tablettes. Elle met aussi en garde contre un clone sous Android qui circule en Asie et qui n’a rien à voir avec Jolla.
Si on peut faire son deuil de la tablette, Sailfish OS, le système d’exploitation développé par Jolla, intéresse des constructeurs comme le projet de téléphone « durable » Fairphone. D’autres partenaires pourraient rejoindre le bateau.