Durant les premières années de l’iTunes Store, les boutiques concurrentes se sont multipliées comme des champignons, afin de profiter de l’appétit des consommateurs pour la musique numérique vendue au morceau. Le phénomène s’est ensuite tari, et depuis ces temps glorieux le marché s’est réduit à une poignée d’acteurs, dont Apple qui en détient toujours la plus grande part.
L’histoire repasse les plats pour les services de paiement sans contact. Après Samsung Pay, Android Pay, LG qui préparerait son propre système, ainsi que les initiatives plus ou moins isolées du type CurrentC, c’est au tour des banques de dégainer leurs offres. En France, la NFC s’est généralisée au sein même des cartes bancaires et plusieurs banques testent un tel système via un smartphone, comme Kix (BNP Paribas) ou le tout récent Orange Cash.
Aux États-Unis, c’est la banque Chase qui vient de lancer son propre service de paiement sans contact. Subtilement baptisé Chase Pay, ce portefeuille virtuel permet de régler ses menus achats du quotidien avec un smartphone… mais via un code QR que le commerçant va scanner. Pas question ici de NFC comme pour Apple Pay ou Android Pay.
Pour créer ce nouveau service, la banque s’est rapprochée de MCX, le consortium à l’origine de CurrentC qui a posé quelques bâtons dans les roues d’Apple Pay à ses débuts, en vain. Le service concurrent, qui devait être lancé cette année, attendra finalement 2016. Chase fait partie des établissements financiers compatibles avec Apple Pay. Une autre banque américaine, Capital One, s’est aussi lancée récemment dans ce secteur, mais cette fois en lien avec Android Pay.
L’objectif d’Apple Pay est de faciliter la vie des consommateurs en regroupant dans un même portefeuille virtuel toutes les cartes bancaires en sa possession ; la prolifération des systèmes de paiement sans contact va remplacer le foisonnement de cartes en tout genre : le consommateur va devoir jongler non plus avec les bouts de plastique, mais avec les services…