Réduire de taille pour devenir plus rentable : c’est l’équation à laquelle se confronte Rovio, qui a annoncé sa deuxième charrette en six mois. Il s’agit cette fois de mettre à la porte 260 employés, soit plus du double de la coupe — déjà claire — opérée en décembre dernier (lire : Rovio, l'éditeur d'Angry Birds, en perte de vitesse).
Le PDG de l’entreprise finlandaise, Pekka Rentala, a admis que le studio en avait fait trop, trop vite : « La croissance de Rovio et l’empressement à explorer de nouvelles opportunités ces dernières années ont été exceptionnels. Mais le résultat est que nous avons fait trop de choses ». La société veut maintenant se concentrer sur les jeux vidéo et la production du film Angry Birds avec Sony (le dessin animé doit sortir l’année prochaine).
Le chiffre d’affaires de Rovio a fondu de 9% l’an dernier, en s’établissant à 158,3 millions d’euros (lire : Rovio, l'éditeur d'Angry Birds, en perte de vitesse). C’est le merchandising qui a pris un coup sur la tête : les ventes de jouets et de babioles griffés à l’effigie des piafs en colère a dégringolé de 43,4%. En revanche, du côté du cœur de métier de l’éditeur, c’est à dire le jeu vidéo, les résultats se sont améliorés de 16,3%.
Ces 260 licenciements représentent 38% des effectifs de l’entreprise qui, au sommet de sa gloire en 2013, en comptait 800. La société fait le gros dos en attendant le film (et en croisant les doigts pour un succès dans les salles), et en comptant le nombre de téléchargements d’Angry Birds 2 sorti récemment. En un mois, ce sont 50 millions de copies qui ont été téléchargées sur iOS et Android.