CurrentC s’était posé en concurrent direct d’Apple Pay au moment du lancement du service de paiement sans contact d’Apple, en octobre dernier. Le consortium MCX, composé d’une dizaine de grands noms de la distribution (Walmart, Target, Exxon, Dunkin’ Donuts…), avait à l’époque bien l’intention de retarder, voire d’empêcher, le déploiement de la solution d’Apple chez ses affiliés (lire : Apple Pay refusé par un groupe de grandes enseignes américaines), même si CurrentC n’existait pas encore. Et il faudra encore attendre avant que les clients de ces enseignes puissent un jour régler avec ce système.
Après quelques péripéties peu glorieuses comme le piratage de ses serveurs (lire : CurrentC, le concurrent d'Apple Pay, dans la tourmente), CurrentC refait parler de lui… pour mieux demander encore un peu de patience, car le service ne sera finalement lancé que l’année prochaine. Brian Mooney, le CEO de MCX, explique à Re/code que pour le moment, seul un projet pilote va se mettre en place dans quelques semaines à Colombus (Ohio).
Cela ouvre un boulevard à Apple et aux services concurrents qui vont se lancer dans l’année, à savoir Samsung Pay et Android Pay. La période d’exclusivité signée par les réseaux arrivant à son terme pour certains, ces systèmes de paiement sans contact vont faire leur apparition chez les participants de MCX. Ce sera le cas dans les pharmacies RiteAid par exemple, qui avaient accepté Apple Pay durant deux jours l’an dernier… avant de le refuser au vu de leur accord avec CurrentC.
CurrentC est un peu particulier dans son fonctionnement ; au contraire d’Apple Pay, le service ne permet pas de régler avec une de ses cartes de crédit. Avant de pouvoir payer avec l’application, il faut lui donner un accès direct à son compte bancaire, à une carte de paiement du magasin, ou encore une carte cadeau. Sachant que ces informations sont stockées sur des serveurs plutôt qu’au sein du smartphone dans une enclave sécurisée, le problème de la confidentialité des données se pose très sérieusement.