Devenu incontournable aux États-Unis comme au Canada, Netflix est arrivé un peu partout en Europe tout au long de l’année 2014. Une expansion à toute vitesse qui s’est traduite par de lourdes pertes, comme en témoignent les résultats trimestriels que le géant de la SVOD vient de rendre publics.
Avec 160 millions de dollars perdus en 2014, les résultats de Netflix sont donc dans le rouge, et ça ne risque pas de s’arranger puisque l’entreprise prévoit 166 millions de pertes supplémentaires rien qu’au premier semestre de cette année. Des pertes à relativiser néanmoins, puisque dans le même temps, Netflix recrute des abonnés à une vitesse impressionnante : rien qu’en 2014, ce volume est ainsi passé de 10,7 millions d’abonnés à 18,2 millions, et ils devraient même être plus de 22 millions d’ici la fin du mois de juin.
Si la France compterait entre 250 000 et 500 000 abonnés, Netflix investit beaucoup à l’international, si bien que les acteurs locaux devraient difficilement pouvoir empêcher l’ascension vertigineuse du géant de la SVOD. Avec sa stratégie marketing agressive, l’entreprise américaine veut à tout prix imposer son modèle, qui se base avant tout sur des productions exclusives dans le domaine des séries, documentaires et films. La France participera d’ailleurs à l’expansion internationale à sa manière avec la diffusion en fin d’année de la série Marseille, un thriller politico-médiatique écrit par le créateur des Hommes de l’ombre.
Et si Netflix a perdu depuis 5 ans l'équivalent d'1,1 milliard de dollars, l'avenir de Netflix est loin d'être pessimiste : Reed Hastings, le PDG, a réussi a diviser par deux les pertes depuis 2012, et prévoit même une marge opérationnelle d'ici 2020 pour le marché américain. Il faudra d'ici là voir si le marché international lui offre les mêmes faveurs, surtout que Netflix compte investir le Japon dès l'été 2015, et on lui prête des intentions en Chine en partenariat avec LeTV (qui s’est fait récemment un nom en comparant Apple à Hitler).
Source : ZDNet