Les smart TV de Samsung connaissent une séquence difficile ces derniers jours. Lundi, on apprenait qu’il ne fallait pas dire n’importe quoi devant son téléviseur, au risque de voir ses paroles revendues ou utilisées par des services tiers — un trip 1984 qui n’en est finalement pas un : le constructeur a donné le fin mot de l’histoire… qui se trouve être effectivement un problème de mots mal choisis dans les conditions d’utilisation : le téléviseur ne collecte pas ni ne transmet de commandes vocales basiques, et lors de recherches (sur un acteur ou un film, par exemple), Samsung ne fait qu’interpréter les ordres analysés par un serveur — à l’image de Siri. Enfin, les smart TV du groupe n’enregistrent pas en continu les conversations des utilisateurs.
Comme si une polémique — qui au passage concerne aussi les autres constructeurs de téléviseurs connectés — ne suffisait pas, Samsung fait maintenant face à une controverse qui cette fois, n’est que de son fait. En Australie, des utilisateurs de Plex et du service Foxtel ont remarqué un drôle de petit manège : les smart TV Samsung sur lesquelles ils consultent leurs contenus leur servent régulièrement (toutes les 20 à 30 minutes) une publicité non désirée.
Un téléspectateur de Foxtel, un FAI qui fournit un bouquet de chaînes TV, explique sur les forums de la société qu’après avoir visionné 15 minutes d’une retransmission sportive en direct, l’écran a soudainement affiché une publicité pour Pepsi, qui prenait environ la moitié de la surface du téléviseur. « C’est comme s’il y avait eu une pub en pop-up sur la télé ». La branche australienne de Samsung assure de son côté être au courant du problème, fruit d’une mise à jour logicielle récente qui ne concernait pas l’Australie (est-ce à dire que le constructeur avait l’intention de servir ce genre de publicités intrusives ailleurs ?).
Ce n’est pas une première pour les smart TV de Samsung. The Verge rappelle qu’en janvier, le journaliste David Chartier avait eu la désagréable surprise de voir débouler sur l’écran de son téléviseur une réclame non désirée pour un service de Yahoo (ci-dessus). Le constructeur s’était défendu à l’époque en expliquant qu’il s’agissait d’un bug et qu’une fonction opt-in allait être mise en place « dès que possible » pour accepter ce type d’affichage.