Une place de numéro 3 mondial n'est pas forcément synonyme de profits explosifs. Avec un modèle économique basé sur des produits aux composants haut de gamme vendus au prix du low cost, Xiaomi ne pouvait pas engranger de colossaux bénéfices. Le constructeur chinois a ainsi encaissé 56 petits millions de dollars de profits nets en 2013. Sur un chiffre d'affaires annuel de 4,3 milliards de dollars, la marge ne représente que 1,8% des revenus du fabricant — à comparer aux quelques 40% d'Apple, qui encaisse la grande majorité des bénéfices de l'industrie.
Ces chiffres, dévoilés par une autorité de régulation, ne sont pas contestés par le constructeur. Ce dernier explique toutefois que ces résultats ne couvrent pas tout le spectre des activités de Xiaomi… qui pourraient bien faire chuter les résultats dans le rouge, prévient un analyste de Forrester Research chez Reuters. Certes, Xiaomi vend aussi des services web et du logiciel qui génèrent plus de profit, mais il faut à l'entreprise commercialiser un maximum de matériel permettant de faire fonctionner cet écosystème. Un tel modèle est-il soutenable ? C'est toute la question qui va se poser pour le constructeur, qui a l'ambition de s'attaquer aux marchés occidentaux dans les mois qui viennent.