Nous avons enfin reçu notre Pono Player aujourd'hui ! Après un peu de retard (il avait été annoncé en 2012 et il devait sortir au début de l’année…), le baladeur audiophile de Neil Young est arrivé à la rédaction. Le temps de charger quelques albums (en FLAC, évidemment) et de brancher un casque… voici nos premières impressions sur l’appareil, en attendant notre test complet.
Petit rappel si vous ne connaissez pas le Pono Player : il s’agit d’un lecteur de musique dédié aux audiophiles en quête des meilleures performances mobiles. Contrairement aux iPod qu’il remplace en quelque sorte, cet appareil est capable de lire les fichiers dans la meilleure qualité possible : celle des masters qui sortent des studios (192 kHz et 24 bits). Pour accompagner le matériel, Pono a aussi mis en place une boutique en ligne avec des albums dans ce format, qui reste toujours assez rare, même si Qobuz commercialise plus de 25 000 albums en 24 bits.
Nous n’allons pas ouvrir dès maintenant le débat pour savoir si cette qualité est utile ou non. En attendant notre test, ce Pono Player nous a surpris par sa forme triangulaire très originale. Même si ce n’est pas très pratique en situation de mobilité — il rentre quand même dans la poche de notre jean —, on ne peut pas reprocher aux concepteurs de l’appareil d’avoir cherché une solution originale. Et cette forme a quelques avantages : le lecteur tient bien en main et posé sur une table, on voit bien les informations sur l’écran qui passe d’ailleurs en mode paysage.
Une sortie casque survitaminée pour alimenter les casques les plus exigeants, une line-out non amplifiée : le Pono Player vise clairement les amateurs de musique qui ne veulent faire aucun compromis sur la qualité sonore. On apprécie à cet égard les trois touches dédiées qui permettent de gérer le volume à tout moment : c’est très agréable. La touche du milieu met en pause ou en lecture avec un clic et permet aussi de passer à la piste suivante ou précédente avec plusieurs clics, comme avec les télécommandes des écouteurs Apple. Dommage à ce propos que les contrôles des télécommandes ne fonctionnent pas…
Dans l’ensemble, notre première impression est partagée. D’un côté, on a un baladeur au format original et plutôt réussi (à notre goût) avec un côté monolithe de 2001, Odyssée de l’espace très marqué dans cette version noire. La capacité de stockage généreuse (64 Go en interne et une carte micro SD de 64 Go est aussi fournie) permet d’envisager de garder une bonne partie de sa bibliothèque musicale avec soi, sans faire de compromis sur la qualité. Malheureusement, le Pono Player souffre aussi de plusieurs défauts : la qualité de fabrication est assez moyenne, l’écran est indigne d’un baladeur sorti en 2014 et l’interface tactile n’est pas pratique. Et mieux vaut éviter de parler du logiciel dédié à la synchronisation qui est scandaleux, surtout au prix où est vendu le lecteur.
Car le Pono Player n’est pas bon marché, même s’il est bien moins cher que les modèles d’Astell & Kern qui sont la référence en matière d’audiophilie portable. Impossible, à ce jour, de commander hors des États-Unis, mais il faut compter 399 $ (323 € environ) et nous avons eu la mauvaise surprise d’ajouter 100 € de frais de douane. Pour le moment, ce lecteur est difficile à obtenir… et on sent qu’il n’est pas encore tout à fait au point (la boutique associée est bien vide). Qu’importe, cela ne nous empêchera pas de le tester avec nos propres morceaux !