Samsung va adopter le Wi-Fi opérant sur la bande de fréquence des 60 GHz, capable de très forts débits. Là où l'actuel 802.11ac (5 GHz) plafonne à une vitesse théorique de 1,3 Gbit/s, le 802.11ad annonce 7 Gbit/s. Concrètement, ce qui vaut en théorie pour le premier sera de l'ordre de la pratique pour le second.
Samsung explique ainsi qu'il a pu multiplier par 5 un débit ordinaire : il a atteint les 4,6 Gbits/s (575 Mo/s) contre 866 Mbit/s (108 Mo/s). Autre illustration offerte : le transfert par ce biais d'un film de 1 Go se ferait en moins de trois secondes. De quoi donner une assise solide au streaming de films en 4K.
Cette norme a toutefois un côté face, elle n'est utilisable que sur de très courtes distances car elle ne franchit pas les murs. Elle reste confinée à un usage à l'intérieur d'une pièce. Ce 802.11ad travaillera donc main dans la main avec les autres normes, incapable qu'elle est de les remplacer purement et simplement. Des routeurs tri-bandes s'occuperont de gérer la bascule de cette fréquence vers les autres lorsque nécessaire. À l'avenir il faudra se tourner vers le 802.11ax pour avoir un vrai successeur au 802.11ac, mais pas avant 2019.
Samsung entend commercialiser des produits compatibles dès le début 2015, dans plusieurs domaines : audio/vidéo, télécommunications, domotique, objets connectés ou encore le médical.
Le constructeur n'est pas le seul sur le sujet et ses efforts devraient contribuer au développement du WiGig. Qualcomm a acheté cet été Wilocity, un pionnier de l'utilisation de cette norme, avec l'objectif de l'intégrer à un futur processeurs Snapdragon 810. Dell avait d'ailleurs tenté l'aventure avec Wilocity lors d'une collaboration il y a deux ans. Le fabricant texan avait lancé l'Ultrabook Latitude 6430u compatible Wigig et un dock d'extension externe fonctionnant sans fil et sur lequel on branche des volumes de stockage, carte graphique d'appoint, vidéoprojecteur, écran…