Au printemps, il était bien difficile de passer à côté des affiches et des publicités pour Fnac Jukebox, le nouveau service de streaming musical de l'« agitateur culturel ». Le distributeur a beaucoup investi dans le marketing autour de cette offre, qui s'articule autour de trois formules : 2 euros pour 200 titres par mois sur ordinateur, 4,99 euros pour l'écoute illimitée sur un ordinateur, 9,99 euros pour y ajouter l'écoute mobile (lire : La Fnac lance son jukebox). Six mois après le lancement de cette offre qui vient concurrencer des poids lourds comme Deezer et Spotify, Hautparleurlemag dresse un bilan pas forcément flatteur.
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D'après ses sources, le site affirme que Fnac Jukebox a recruté 8 400 abonnés payants (un chiffre qui date de fin août). Entre les mois de mars et de juillet, la formule à 2 euros s'est contentée de 738 abonnés directs; celle à 4,99 euros n'a séduit que 333 clients. 996 abonnements à 9,99 euros ont été signés. La Fnac propose aussi une offre « découverte » de 30 jours, qui a été souscrite 4 256 fois. Quant à l'application mobile, elle a été téléchargée à 98 602 copies (dont 59 332 sur iOS).
Ces résultats ne sont guère encourageants alors que, comme on l'a vu, l'entreprise a beaucoup communiqué sur le sujet. La faute peut en revenir à la relation difficile que la Fnac entretient avec la musique numérique (la boutique de MP3 a passé la main à iTunes à la fin de 2012); mais le mal est sans doute plus profond : en France, Spotify n'aurait toujours pas dépassé les 200 000 abonnés. Et les principaux services de streaming misent désormais sur l'écoute gratuite financée par la publicité. Est-ce un peu trop tard pour le Jukebox de la Fnac ? Nous sommes en attente d'une réaction de l'entreprise sur ce sujet.