Le pari était de taille et pour le moment, il est bien loin d'être gagné. L'éditeur anglais King, auteur du jeu Candy Crush Saga [1.35.0 – US – Gratuit (achats in-app) – iPhone/iPad – 49,7 Mo], a profité du succès planétaire de ce titre pour hâter son introduction en Bourse fin mars. Six mois plus tard, le bilan de l'aventure est plus que mitigé : la vogue Candy Crush commence à retomber et aucun jeu du catalogue de l'entreprise ne semble pouvoir prendre le relais, même s'il y a du mieux à ce niveau.
La présentation des résultats du second trimestre a provoqué une chute de l'action de 20% hors cotation. King n'avait en effet pas de très bonnes nouvelles pour les investisseurs : l'entreprise a décidé d'un versement incongru de 150 millions de dollars de dividendes alors que l'argent dépensé par les joueurs accuse une chute de 30 millions de dollars, soit 5% de moins par rapport au premier trimestre. Les 611 millions de dollars générés par les joueurs sont bien moins élevés que le consensus de Wall Street, qui oscillait entre 640 et 650 millions.
Candy Crush représente encore le plus gros volume du chiffre d'affaires, avec 361 millions de dollars — mais ces revenus sont en baisse de 16% en comparaison du premier trimestre, tandis qu'au quatrième trimestre de l'an dernier, ils flirtaient avec le seuil des 500 millions. Les autres jeux de l'éditeur ont représenté 41% du chiffre d'affaires total de King, en hausse de 33% par rapport aux trois premiers mois de l'année. C'est sans doute là la meilleure nouvelle du trimestre pour l'entreprise, qui n'a cependant pas encore trouvé de vrai remplaçant pour son hit.
La diversification est donc une partie de la solution pour King, qui se trouve confronté — plus rapidement encore — aux mêmes tourments que Zynga qui avait lui aussi tout misé sur la popularité d'un seul titre, FarmVille, pour se lancer en Bourse.
Source : Qz