C’est par le biais du Wall Street Journal que Qualcomm a officialisé son acquisition de Wilocity, qui était dans l’air depuis quelques mois. Le nom de cette petite société israélo-californienne ne vous dit sans doute rien — elle est pourtant à l’origine du WiGig, une nouvelle norme IEEE 802.11 qui promet des débits de l’ordre de 7 Gb/s.
Pour ce faire, le WiGig exploite des bandes de fréquence autour de 60 GHz : il fonctionne à l’échelle d’une pièce, mais ne traverse pas les murs. Son but est donc moins de remplacer le Wi-Fi que de le compléter dans des cas très précis. À l’échelle d’un appartement par exemple, il est capable de diffuser des flux 4K sur plusieurs appareils, grâce à son débit huit fois supérieur à celui du Wi-Fi 802.11ac et 50 fois supérieur à celui du Wi-Fi 802.11n.
La spécification WiGig prévoit d’ailleurs que les appareils compatibles prennent en charge les bandes de fréquences 2,4 et 5 GHz pour maintenir la compatibilité avec les normes Wi-Fi existantes. Le passage du Wi-Fi au WiGig, selon la configuration des lieux et les besoins, est censé être automatique et imperceptible… à part question rapidité bien sûr.
Qualcomm compte intégrer le WiGig à ses futures puces Snapdragon 810, qui prendront aussi en charge la 4G LTE-A. Le fabricant ne s’aventure toutefois pas à communiquer une date de disponibilité : la Wi-Fi Alliance, qui a récupéré les travaux de la WiGig Alliance, n’aura pas finalisé la norme 802.11ad — le nom technique du WiGig — avant le premier semestre 2015.
Il devrait rester la norme la plus rapide pendant quatre ans, jusqu’à la finalisation du Wi-Fi 802.11ax, futur successeur du Wi-Fi 802.11ac qui a dépassé les 10,5 Gb/s en laboratoire.