À cinq jours du keynote où l'on attend d'Apple la présentation d'Healthbook, Samsung a tenu à (re)faire savoir que l'entreprise planchait elle aussi sur les problématiques santé et bien-être. La marque a déjà un pied sur ce marché avec le bracelet Gear Fit et l'application S Health, mais ni l'un ni l'autre n'ont vraiment convaincu (lire : Test du Samsung Gear Fit et Test du Samsung Galaxy S5). Il s'agissait cette fois d'aller au-delà de produits épars et de présenter une véritable plateforme unifiée.
Samsung a ainsi dévoilé une architecture logicielle baptisée SAMI (pour Samsung Architecture for Multimodal Interactions); ce nuage est un répertoire qui stocke les informations physiologiques capturées par les terminaux compatibles et qui permettront aux applications qui s'y connectent de mouliner ces données.
Histoire de mettre le pied à l'étrier, le constructeur a également présenté une plateforme matérielle de référence baptisée Simband. Celle-ci prend la forme d'une montre connectée au design proche des périphériques Gear. Elle intègre un processeur Cortex-A7 dual-core cadencé à 1 Ghz, ainsi qu'une batterie annoncée comme « très efficace ». Le prototype, bardé de capteurs en tout genre, permet de mesurer diverses informations physiologiques tel que la fréquence cardiaque ou le niveau d'oxygène. Le tout est complètement modulaire, tous les éléments composant le Simband pouvant être remplacé.
Samsung n'a cependant pas l'intention de commercialiser en direct des produits basés sur SAMI ou Simband, préférant en laisser le soin aux développeurs et aux fabricants tiers, qui pourront s'ils le souhaitent en tirer profit gratuitement. Histoire de faire monter la mayonnaise, le constructeur a également mis en place un fonds, le Samsung Digital Health Challenge, abondé à hauteur de 50 millions de dollars et qui vise à financer les applications les plus innovantes développées avec ces deux technologies.
Cette conférence, peut-être organisée un peu vite histoire de couper l'herbe sous le pied d'Apple, a souffert de deux écueils. Le premier, c'est l'acquisition de Beats par le constructeur de Cupertino qui a tiré toute la couverture médiatique à lui — il faut dire que l'événement est de taille. Surtout, celui-ci est bien plus concret que les produits et services présentés ce mercredi par Samsung.
Le fabricant a surtout présenté des concepts utilisant des technologies restant à développer et à finaliser (en particulier tout ce qui concerne les capteurs et les batteries), tandis que les premières interfaces de programmation ne seront réellement disponibles que dans quelques mois. Il reste les promesses d'un écosystème varié, fiable et tissé serré qui sont fort intéressantes, pourvu que Samsung les tiennent.
Images TechCrunch