Depuis ce week-end, Bouygues Telecom réfléchit à un plan B. Maintenant que SFR est promise à Altice, que faire ? A ce propos, Patrick Drahi a déclaré qu’il espérait boucler la transaction au quatrième trimestre.
Depuis son offensive ratée, la direction de Bouygues Telecom réfléchit à deux scénarios. Le premier consiste à un rapprochement avec Free Mobile. Toutefois, les deux groupes ne sont pas forcément sur la même longueur d’onde. Comme le révèle le journal Les Echos, Bouygues a surtout envisagé essentiellement une fusion entre égaux. De son côté, Xavier Niel ne veut pas partager le pouvoir. Il souhaite uniquement acheter son concurrent. Sur ce point, la proposition qui aurait été faite à Bouygues aurait été jugée insuffisante : 5 milliards d’euros contre 8 milliards d’euros attendus.
Afin de faire monter les enchères, comme SFR est parvenu à le faire si brillamment, Bouygues chercherait à faire jouer la concurrence. Selon Le Parisien, le numéro trois de la téléphonie mobile aurait pris contact avec l'opérateur espagnol Telefonica juste au cas où…
L’autre option est plus surprenante : elle consisterait à se rapprocher d’Orange. Une acquisition n’est évidemment pas d’actualité pour des raisons règlementaires. Par contre, Martin Bouygues songerait à nouer un accord de mutualisation, afin de réaliser des économies et se donner une marge de manoeuvre.
Rappelons que Martin Bouygues réfléchirait à casser le contrat de mutualisation passé avec SFR, une opération qui semble difficile si l’on en croit les propos de Jean-René Fourtou, le président du conseil de surveillance de Vivendi. Ce dernier a précisé que la cession de SFR n’était pas un motif de rupture dudit contrat.