Tout le monde l’avait prédit d’avance, mais il fallait que la démonstration de ce qu’il ne faut jamais faire aille au bout : Rabbit annonce les chiffres d’utilisation quotidienne de son appareil dopé à l’IA, et ce n’est pas bon.
5 000. 5 000 petits utilisateurs quotidiens. C’est ce que le créateur du R1 a annoncé à FastCompany durant une interview. Pour 100 000 appareils vendus, ça ne fait pas grand chose, tout pile 5 %. Mais que s’est-il passé pour atteindre des résultats aussi faibles ?
L’appareil ne partait pas vraiment gagnant dès le début, s’adressant à un marché de niche, encore à défricher : celui des IA de poche, ne faisant vraiment uniquement que ça. Ainsi, les interactions physiques sont limitées au strict minimum, le postulat de base voulant qu’on s’adresse à la machine par la voix, et qu’elle glane les informations voulues par la caméra intégrée et sa connexion à Internet.
Mais si ça ne suffisait pas, Rabbit en a rajouté une couche : le logiciel intégré au R1 était tellement buggé à sa sortie que l’usage même de l’appareil était un véritable calvaire pour la plupart de ses utilisateurs ! 16 mises à jour plus tard, il faut se rendre à l’évidence : à part les plus tenaces, peu de clients sont restés fidèles. Qui plus est, cerise sur le gâteau, le R1 a longtemps envoyé la position de son propriétaire avant que la faille ne soit enfin corrigée. Comble de l’insulte pour les créateurs de cette IA de poche, des utilisateurs ont fini tellement fatigués de ses bugs qu’ils ont, avec succès, installé un Android complet sur la machine.
La société semble vouloir continuer à soutenir son projet, même s’il paraît bien mal en point, et promet de continuer à persévérer dans la voie qu’elle s’est tracée, que ce soit avec le R1, ou son hypothétique descendant. Bon courage...