L’iPhone est un formidable outil pour tourner des vidéos. Il comprend de nombreuses fonctions évoluées comme la stabilisation, un ralenti à 240 i/s, des modes cinématique et macro originaux, ou encore le format ProRes sur certains modèles. Il manque néanmoins au smartphone d’Apple quelques sophistications matérielles et logicielles que des fabricants et développeurs tiers offrent heureusement. Les vidéastes mobiles ont de nombreuses options à disposition qu'il faut savoir correctement associer selon le type de projet ou de budget.
Dans cette série de trois articles, je vous propose trois ensembles correspondant à trois profils de créateur. J'ai moi-même utilisé ces kits pour mon activité professionnelle de vidéaste. Ces kits sont évolutifs grâce à un jeu d’options. Chaque créateur devrait ainsi trouver la combinaison qui lui convient, de la plus souple à la plus spécialisée.
Pour commencer, voici un équipement « passion ». Léger et polyvalent, ce premier ensemble constitué d'un stabilisateur et d'un filtre à densité neutre permet de créer facilement des vidéos de qualité « supérieure ». Que ce soit pour rapporter un joli souvenir de famille, réaliser un clip à peu de frais ou faire des plans secondaires, les deux accessoires de ce kit s'imposent.
L'équipement « passion » 📱 : stabilisateur + filtre ND
Le gimbal
Alors que des générations de cadreurs ont mis des mois à maitriser leur steadicam, l'émergence récente des stabilisateurs électroniques, aussi appelées gimbals, a changé la donne ! Travelings et panoramiques, qu'ils soient avants, arrières ou latéraux sont désormais à la portée de tous.
Pour une centaine d'euros, des modèles comme les DJI OM 5 et OM 6 assurent des plans stables en toutes circonstances grâce à une stabilisation sur trois axes. Le stabilisateur propose de surcroit un appairage automatique avec l'application DJI Mimo qui donne accès à un certain nombre de réglages manuels (définition, fréquence d'images, vitesse d'obturation et ISO) et assiste l'utilisateur sur des fonctions créatives comme le timelapse, l'hyperlapse, le zoom dynamique ou encore le suivi du visage.
Les avantages d'un gimbal
Très versatile, un gimbal sait se rendre indispensable pour un face caméra destiné aux réseaux sociaux, que vous ayez besoin d'une vidéo verticale ou horizontale. Le résultat est toujours stable, comme si un cadreur vous suivait. La variété de plans possible est impressionnante. L'accessoire vous ouvre les portes de mouvements inaccessibles jusque-là : mouvement de grue, long traveling avant ou arrière, suivi d'un sujet au ras du sol, etc. Les amateurs de vidéo de sport de rue seront comblés, tout comme les interviewers qui ont la bougeotte. Autre point fort des stabilisateurs dédiés aux smartphones : ils ne demandent quasiment aucun réglage. Ce type de matériel est prêt à l'action en quelques secondes, contrairement aux appareils plus « professionnels » qui exigent équilibrage et étalonnage avant de tourner le moindre plan.
Les défauts d'un gimbal
Le stabilisateur électronique demande une certaine prise en main. Rien d'exceptionnel, mais quelle que soit la marque, il faut en apprivoiser les différents modes de façon à en tirer le meilleur et éviter les mouvements trop robotiques. D'autre part, comme toute nacelle, l'accessoire reste assez voyant dans les mains du vidéaste qui ne sera donc pas très discret dans un lieu public. Alors que l'iPhone est la caméra passe-partout que plus personne ne remarque, une fois flanqué d'un accessoire de stabilisation, il perd sa discrétion !
Le filtre ND
Le filtre à densité neutre est l'élément commun à tous les set-up de ce dossier. Rien ne vous oblige à utiliser un tel filtre, mais comme vous avez pu le découvrir dans l'analyse que nous lui avons précédemment consacrée, c'est le seul accessoire qui autorise le contrôle manuel des paramètres d'exposition sur une caméra. Sur l'iPhone, la fréquence d'images, la vitesse d'obturation et la valeur ISO peuvent ainsi se mettre au service de votre intention artistique et narrative.