À coup sûr, dès l'annonce de l'AirTag, certains auront soupesé l'idée d'en accrocher un au collier d'un animal de compagnie habitué à s'en aller seul. Voire en glisser un dans la poche d'un enfant, par exemple lors d'une sortie au milieu d'une foule, ou tout bêtement pour des activités quotidiennes.
Lors du keynote, en présentant la balise, Carolyn Wolfman-Estrada déclare : « AirTag a été conçu pour suivre des objets, pas des gens ». Dans son tour des médias, sa collègue Kaiann Drance répète la même chose, mais elle précise que si l'on envisage de munir un animal de compagnie d'un AirTag, il faut garder en tête que la bête doit « rester dans le rayon d'un appareil contribuant au réseau Localiser ».
Normal, la balise a besoin du contact Bluetooth d'iPhone, iPad ou Mac dont elle croise le chemin dans ses déplacements pour espérer être détectée et sa position renvoyée à son propriétaire. Un chien ou un chat n'iront peut-être pas spontanément près des gens ou dans des endroits animés.
Quant à l'utiliser pour s'assurer de ne pas égarer son enfant après un moment d'inattention, Drance réitère que l'AirTag n'a pas été envisagé dans un scénario de suivi des gens ou des animaux (elle conseille plutôt d'équiper le jeune enfant d'une Apple Watch et d'utiliser la configuration familiale. Évidemment…).
Rien n'empêche toutefois de le faire — après tout, l'AirTag ne va pas se mettre à sonner pour se plaindre d'être trimballé par un chien plutôt que d'être au calme dans une valise — mais Apple n'encourage pas à aller vers ces scénarios.
Et pour cause, elle a patiemment construit tout un discours — et les logiciels et services qui vont avec — sur la notion de confidentialité. Un AirTag, par sa fonction, doit justement être présenté comme un moyen de traquer n'importe quoi… sauf les gens. Et encore moins si l'être vivant égaré n'est pas retrouvé.