Les brevets d'Apple sont parfois obscurs mais à d'autres occasions, ils éclairent sur des pistes qui ont été explorées puis abandonnées avec la version finale d'un produit. C'est le cas pour ce document paru aujourd'hui qui révèle d'autres approches pour le nouveau Magic Keyboard des iPad Pro.
D'abord, il y a sa date d'enregistrement, le 4 août 2017, qui donne une petite idée du temps de maturation qui fut nécessaire pour cet accessoire sorti il y a un mois. Les premiers iPad Pro capables de l'utiliser étaient encore loin d'être lancés (octobre 2018) que cet accessoire était déjà sur les rails.
Ensuite, si on retrouve les grandes lignes de l'actuel Magic Keyboard ainsi que son mode de fonctionnement, on voit tout de suite qu'Apple avait imaginé se servir de la charnière comme d'un logement pour le Pencil (qui a plutôt les traits de la première génération).
Un emplacement de rangement et pourquoi pas aussi de recharge. Sur le schéma, le petit rectangle (numéroté 146) dessiné en haut de la charnière est décrit comme une zone de contact avec le Pencil pour le recharger.
L'idée n'est pas mauvaise puisqu'on aurait pu ranger d'une manière plus sûre le stylet, au lieu de le fixer à l'extérieur de la tablette. Cependant cette option a peut-être présenté d'autres contraintes.
Lorsqu'on voit la charnière du Magic Keyboard aux rayons X, on se rend vite compte du manque de place criant pour y insérer un stylet, même plus petit comme l'est le Pencil 2. Entre la prise USB-C à gauche, les mécanismes à ressort de part et d'autre ainsi que les nappes de câbles, ce trou de souris est déjà bien habité.
Ensuite, une fois le stylet inséré, si l'on part du principe qu'il serait incongru de le laisser trop dépasser du logement, comment l'en extraire facilement et avec un système assez simple ? Peut-être par pression comme pour les Galaxy Note, mais c'est ajouter encore un mécanisme à ressort.
Toujours dans le registre de la fixation de ce stylet, le brevet propose d'avoir des zones aimantées à divers endroits de l'accessoire. Ainsi, lorsque le Magic Keyboard est refermé sur l'iPad, l'utilisateur peut tenir son Pencil accroché presque où bon lui semble sur différents côtés de l'étui. Ce qui n'est pas prévu aujourd'hui.
Enfin, Apple s'était entichée de l'idée d'un mode "clipboard" (ou calepin), avec l'écran venant se poser pratiquement à plat. Une position bien adaptée au dessin et qu'il est rigoureusement impossible d'obtenir avec le Magic Keyboard sous peine de tout casser.
Mieux, cette inclinaison, sitôt détectée par iPadOS (au moyen des capteurs 620b et 614 sur le schéma, lorsqu'il sont proches l'un de l'autre), aurait pu lancer automatiquement une app par défaut. Un logiciel de croquis par exemple ou un éditeur de texte, réglé par défaut par l'utilisateur.
Source : Patently Apple