Personne n'est dingo de Djingo. La petite enceinte connectée développée conjointement par Orange et Deutsche Telekom a été lancée sans tambour ni trompette mi novembre et force est de constater qu'on en a peu trouvé au pied des sapins à Noël dernier. D'après des chiffres officieux, il se serait vendu un millier d'unités en France et à peine plus en Allemagne. Il y a des chances qu'Apple ait vendu davantage de HomePod, c'est dire.
Les fans hardcore de l'assistant d'Orange peuvent passer commande sur le site de l'opérateur (149 € avec une ODR de 50 € jusqu'au 5 février) ou se rendre dans une de ses boutiques. Mais l'enceinte n'est commercialisée « en dur » que dans 80 des 500 échoppes Orange. Dans ces conditions, difficile de concurrencer des poids lourds comme Google ou Amazon.
Dans une déclaration reprise par l'AFP, Stéphane Richard confirme la modestie des chiffres de vente. Il explique que Djingo n'a bénéficié d'aucune campagne de communication : « cela va commencer maintenant, le lancement commercial réel va se faire en 2020, nous allons y mettre les moyens ».
Le patron d'Orange plaide « pour un peu de patience », en rappelant que l'opérateur et son acolyte sont partis avec « près de cinq ans de retard sur Google et Amazon ». Il ajoute que si le défi n'est pas facile, il n'a pas « rabaissé [ses] ambitions ». Bravache, Stéphane Richard martèle qu'on ne peut pas reprocher aux groupes européens de « renoncer face aux géants américains et dans le même temps ne pas être capables de faire aussi bien quand ils tentent des choses ».
Histoire d'assurer ses arrières, Djingo est tout de même compatible avec Alexa. Une nécessité, puisque l'enceinte d'Orange a été pensée pour que les abonnés puissent contrôler à la voix les services de l'opérateur ; pour tout le reste, y compris pour des questions d'ordre plus général, Alexa prend la main.